Qui sommes-nous ?

Face à l’urgence et la gravité des enjeux climatiques et environnementaux, le REH œuvre à une meilleure compréhension et prise en compte de ces enjeux par les acteurs francophones de l’aide humanitaire et du développement, et les accompagne dans l’adoption de pratiques plus respectueuses de l’environnement.

Histoire

Le Réseau Environnement Humanitaire (REH) est né en 2012 d’un besoin partagé d’échanger et de progresser sur l’intégration des questions environnementales dans l’action humanitaire.

Animé par le Groupe URD depuis sa création, il réunissait initialement des individus travaillant dans le secteur humanitaire et ayant à cœur de voir leurs préoccupations
environnementales prises en compte par leurs organisations et leurs partenaires.

2012-2014

La première période de construction du REH (2012- 2014) a permis de poser les fondations de ce réseau à travers l’élaboration d’un diagnostic des avancées, des besoins et des difficultés de chaque organisation, la tenue de réunions thématiques suivies de fiches techniques et la rédaction d’articles. Lors de cette phase de lancement, les membres du réseau étaient : Action contre la Faim, la Croix-Rouge française, le CICR, Médecins du Monde, Médecins Sans Frontières Suisse, le PNUD, Solidarités International, Terre des Hommes Lausanne, Triangle Génération Humanitaire, l’unité conjointe environnementale PNUE / OCHA et le Groupe URD.

2015-2020

La deuxième période de consolidation (2015-2020) a vu les membres augmenter et se diversifier tandis que l’animation du réseau a pu être facilitée par des ressources humaines du Groupe URD dédiées. Cette dynamique a logiquement coïncidé avec une montée en puissance sur la scène internationale de la thématique environnementale, et en particulier climatique, face à laquelle les ONG ne pouvaient rester muettes. De plus en plus sensibilisées, une grande partie des ONG ont pris des engagements pour réduire leur empreinte environnementale et mieux prendre en compte ces aspects dans leurs programmes, notamment à travers la déclaration d’engagement des organisations humanitaires sur le climat signée lors de la Conférence Nationale Humanitaire en décembre 2020.

2021-2022

2021 sonne l’entrée dans une nouvelle phase pour le REH qui doit à présent répondre aux demandes d’appui opérationnel de ses ONG membres.

Ces dernières souhaitent en effet pouvoir disposer d’un réseau outillé pour porter des projets opérationnels de réduction de leur empreinte environnementale, à commencer par leur empreinte carbone. Cela a nécessité de revoir le fonctionnement et doter le REH d’une gouvernance plus formalisée afin que celui-ci puisse porter des initiatives concrètes de ses membres tout en conservant ses missions premières de partage et diffusion de connaissances.

Le modèle de gouvernance entériné en février 2022 selon une méthode inspirée de la gestion par consentement est ainsi le fruit d’un travail collaboratif entre plusieurs membres du REH. Il pose les nouvelles bases de fonctionnement du réseau qui sont détaillées dans la rubrique « Fonctionnement ».

Mission

Initié en avril 2012, le Réseau Environnement Humanitaire a pour but de faire progresser l’intégration de
l’environnement parmi les organisations membres mais aussi plus largement dans le secteur de l’aide internationale.

Pour assurer une meilleure prise en compte des enjeux environnementaux, il s’est fixé trois objectifs :

  • Promouvoir un esprit de collaboration, et favoriser le partage d’expériences et de connaissances sur les liens entre environnement et aide humanitaire ou de développement.
  • Porter des études, outils, ou projets ayant pour objet la réduction de l’empreinte environnementale de l’aide humanitaire et de développement, les diffuser et promouvoir le passage à l’action.
  • Faire du plaidoyer auprès des directions et organes de gouvernance des organisations membres et encore non engagées pour la réduction de leur empreinte environnementale et envers d’autres acteurs, en particulier les bailleurs, afin de favoriser l’intégration institutionnelle des préoccupations environnementales dans le secteur.

Environnement & crises : Kesako ?

La prise en compte des enjeux environnementaux dans l’action humanitaire permet de réduire les facteurs de conflit, les risques et d’augmenter la résilience. En effet, les crises humanitaires, mais aussi la réponse apportée, peuvent avoir un impact négatif important sur l’environnement. Or, un environnement dégradé compromet les chances de sortie de crise et de reconstruction, et expose à de futurs risques. Il est donc nécessaire de prendre en compte cette composante dans le cadre d’une approche « Do No Harm’ / Ne pas nuire » afin de permettre aux populations de retrouver un environnement préservé, facteur de stabilité, condition de santé et source de moyens de subsistance, et d’éviter les tensions qui accompagnent les dégradations environnementales dans des situations de raréfaction des ressources.

Atténuation ou adaptation ?  

Dans le contexte des changements climatiques, il est crucial de comprendre les distinctions entre deux approches fondamentales : l’atténuation et l’adaptation. 

L’atténuation vise à limiter les changements climatiques en agissant sur ses causes, c’est-à-dire en réduisant les émissions de gaz à effet de serre (GES), ou bien en renforçant les puits de carbone*. Au niveau du secteur de l’aide internationale, la réduction des émissions de GES constitue le principal levier d’action, les organisations d’aide n’ayant pas la main sur des puits de carbone. Les membres du REH travaillent activement à réduire l’empreinte carbone des opérations humanitaires en promouvant ces activités. Par exemple, le GT Achats durables et responsables a développé une base de données de critères d’achats durables pour réduire l’empreinte environnementale de la chaine d’approvisionnement. Enfin, si l’atténuation est souvent utilisée sous le prisme climatique, elle peut également concerner d’autres problématiques environnementales (par exemple : atténuer la pollution plastique en interdisant l’utilisation du plastique à usage unique).  

“La lutte contre les changements climatiques c’est à la fois éviter l’ingérable (atténuation) et gérer l’inévitable (adaptation) » 

L’adaptation, en revanche, se concentre sur les mesures prises pour faire face aux conséquences des changements climatiques déjà en cours ou inévitables. Il s’agit de réduire les vulnérabilités des systèmes naturels et humains et de renforcer leur résilience. Cela peut comprendre la construction d’infrastructures résilientes, le développement de systèmes d’alerte précoce pour les catastrophes naturelles, ou encore l’amélioration de la gestion des ressources en eau. Certaines mesures d’adaptation peuvent contribuer à l’atténuation et inversement.

Bien que ces efforts soient cruciaux et doivent être impérativement menés en parallèle, le REH se focalise pour l’instant sur l’atténuation. Conscients de l’importance de l’articulation entre atténuation et adaptation (notamment afin d’éviter des cas de maladaptation), nous nous efforçons de créer un impact durable et positif, non seulement pour les populations affectées aujourd’hui, mais aussi pour les générations futures. Notre engagement est de réduire l’empreinte écologique des interventions humanitaires et de promouvoir une culture de durabilité dans le secteur humanitaire. 

*Les puits de carbone sont des réservoirs qui absorbent le CO2 de l’atmosphère. Les principaux puits de carbone sont les océans, les forêts et les sols.


Fonctionnement

Depuis février 2022, le REH est constitué de trois types d’organes interdépendants : le Forum, les Groupes
de Travail (GT) et le comité de pilotage (COPIL).

Le Forum

Le Forum constitue l’arène d’échanges d’idées et de débats, permettant le partage d’informations et d’expériences entre les membres du REH. À ce titre, il nourrit activement les réflexions collectives, en particulier sur la stratégie et le plaidoyer.

Le Forum se réunit au moins quatre fois par an autour de thématiques spécifiques, par visioconférence ou en présentiel. Lors des réunions du Forum, des personnes ou organisations non-membres du REH peuvent également être invitées à participer afin de nourrir les échanges.

L’animation et la coordination du Forum sont confiées au Groupe URD.

Le COPIL, ou la gouvernance du REH

Le comité de pilotage (COPIL) est l’organe décisionnaire du REH. Il entérine et suit la stratégie du REH, élabore des positionnements communs, valide la création/fermeture de groupes de travail sur proposition de membres, assure la circulation des informations pertinentes, facilite l’apprentissage entre membres, représente le réseau dans certaines instances, et organise le plaidoyer et la recherche de financement.

Il est composé de six ONG opérationnelles (Action Contre la Faim, Care France, Croix-Rouge française, Humanité & Inclusion, Médecins du Monde et Solidarités International) et d’un think tank (le Groupe URD) élus par les associations membres du REH. La présence au COPIL reflète le niveau d’implication au sein du REH sur les questions de réduction de l’impact environnemental de l’aide et plus généralement sur les liens entre humanitaire et environnement.

Le COPIL se réunit une fois par trimestre et plus si nécessaire. Le Groupe URD assure l’animation et le secrétariat du COPIL. 


Les groupes de travail

Chaque Groupe de Travail correspond à un espace de travail, fruit de la cristallisation d’échanges autour d’une thématique spécifique. Il est porté par des membres souhaitant avancer de manière opérationnelle ou stratégique sur un enjeu environnemental précis.

Groupe de travail
Carbone

Depuis quelques années, on constate une prise de conscience croissante par les acteurs humanitaires des potentiels impacts négatifs de leur intervention, voire des crises elles-mêmes, sur le milieu naturel. Ces impacts peuvent tout autant découler de la mise en œuvre des programmes dans les pays d’intervention que de la logistique déployée, tant au siège qu’à l’international.

En décembre 2020, un important travail collectif a abouti à une déclaration d’engagement sur le climat, présentée lors de la 5ème Conférence nationale humanitaire. À travers ce texte, 10 ONG se sont engagées à réduire leurs émissions de 50% d’ici 2030. Suite à cette déclaration, un groupe de travail sur le carbone composé de ces 10 ONG a été créé début 2021. La première étape a été de mesurer les émissions de gaz à effet de serre (GES) de leurs actions et d’assurer une comptabilité carbone cohérente au sein du secteur humanitaire. Une étude a ensuite été réalisée durant le 1er semestre 2022, afin notamment de réfléchir à une méthodologie et/ou un outil commun de comptabilisation des gaz à effet de serre et de faire une base de données des facteurs d’émissions adaptée au secteur humanitaire et aux activités de terrain qui y sont liées.

Sur la base des résultats de leur bilan carbone initial, les ONG vont pouvoir mettre en œuvre des mesures ciblées pour réduire l’impact de leurs activités, concevoir des plans d’actions dédiés pour réduire les émissions de GES et soutenir des projets innovants à faible émission de carbone.

Ce type de partage d’expériences et de conception d’outils pour le collectif est au cœur du mandat de ce groupe de travail qui avance sur des dossiers opérationnels précis.

Vous êtes intéressé.e.s ? Contactez le lead du groupe : carbone@environnementhumanitaire.org

Groupe de travail
Évaluation environnementale

Ce groupe de travail, par ses échanges et ses partages d’expériences, a pour mission d’appuyer les organisations membres à mieux prendre en compte l’environnement dans les projets grâce à l’utilisation des outils d’évaluation environnementale (en particulier le NEAT+ mais aussi le CEDRIG, l’EST, l’OIE, etc.).

L’outil NEAT+, développé par la Joint Environment Unit (JEU) depuis 2017, est un outil d’évaluation rapide des risques environnementaux pour mieux comprendre le contexte environnemental, ainsi que les potentiels impacts environnementaux des projets menés. Destiné à améliorer la prise en compte de l’environnement dans les programmes humanitaires, son utilisation est censée être rapide et simple, ne nécessitant pas d’expertise environnementale spécifique. Toujours en phase de développement (versions rurale et urbaine ; modules abris, eau et assainissement, sécurité alimentaire, moyen d’existence et d’autres à venir comme la santé voire le cash transfert), cet outil est en train d’être expérimenté par de nombreuses organisations humanitaires à travers le monde.

En outre, l’utilisation d’un outil d’évaluation environnementale devient une obligation contractuelle pour certains bailleurs (e.g. la DG ECHO). Plusieurs membres du REH ont donc jugé nécessaire la création d’un groupe de travail dédié.

Vous êtes intéressé.e.s ? Contactez le lead du groupe : evalenv@environnementhumanitaire.org

Groupe de travail
Déchets

La problématique des déchets dans les contextes humanitaires et de développement est de plus en plus préoccupante, grande source de pollution des eaux, sols et air, et qui peut venir à l’encontre du principe de « Do No Harm ».

Ainsi, ce Groupe de Travail, par ses échanges et ses partages d’expériences, a pour mission d’appuyer les organisations membres à mieux prendre en compte les déchets et leur gestion dans les projets. Cette problématique nécessite la coopération de nombreux acteurs, afin de traiter la question depuis l’amont (réduction des emballages par exemple) à l’aval (amélioration des filières de recyclage par exemple). Ce GT souhaite coordonner les fournisseurs, les acheteurs, les acteurs de la logistique et les utilisateurs, afin de pouvoir au mieux prendre en compte les déchets.

Vous êtes intéressé.e.s ? Contactez le lead du groupe : dechets@environnementhuma

nitaire.org

Groupe de travail
Achats Durables et Responsables

La problématique de la chaîne d’approvisionnement dans les contextes humanitaires et de développement a commencé à prendre de plus en plus d’ampleur dans les dernières années. Le GT carbone REH a permis d’établir une moyenne des émissions de Gaz à Effet de Serre oscillant entre 40 à 70% des émissions. Il y a donc un véritable enjeu de décarbonatation de nos achats et chaîne d‘approvisionnement (vision climat), mais aussi de mieux intégrer les 3 dimensions du Développement Durable (socio-économique, environnement1 et sociétal) dans nos activités.

Ce Groupe de Travail, par ses échanges et ses partages d’expériences, a pour mission d’appuyer les organisations membres à intégrer les concepts d’achats responsables et durables dans la chaîne d’approvisionnement.

La genèse de ce groupe vient d’un intérêt commun des ONG suivantes pour développer des critères d’achat communs : Oxfam Intermon, Humanité et Inclusion, Alima, MSF Belgique, Action Contre la Faim et Bioforce. Le groupe se formalise par l’intégration au REH et l’ouverture à d’autres membres.

Vous êtes intéressé.e.s ? Contactez : achatsdurables@environnementhumanitaire.org

Les membres du réseau

Le réseau environnement humanitaire se compose de plus de 200 membres, qui sont soit des individus soit des structures, dont une dizaine de membres dits « actifs », qui font partis du Comité de pilotage et s’impliquent davantage dans les prises de décision et grandes orientations du réseau. Nous ne listerons pas ici tous les noms des membres, mais communiquons en revanche les ONG membres, dont les logos se trouvent ci-bas.

Fr_Col_RGB
Handicap_International_Logo_2018
logo-croix-rouge
Afrique solidarité logo
ACTED-logo_portrait_BLUE
ALIMA logo
CRN logo
ESF logo
MSF logo (ne pas utiliser pour le site)
MDM logo
logotype-si-square-color.JPG
PRODECOM logo
OXFAM logo
PUI_Logo-fond-blanc
Save the Children International logo
SIF logo
PROFEEG logo
CARE_VERT_ORANGE
logo_Gret
[URD]_Logo_sans-baseline
Terre des Hommes logo
entrepreneurs du monde
COGESTEN logo
Impression
EKO! logo français
progrès national logo
hulo black-yellow
Norwegian Church Aid logo
BIOFORCE_LOGO
logo gafe avec texte
LogoTSF_CARRE
logo-en (1)
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logo lumière au village
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LOGO..OESM
FEDESI logo
MCDC logo
Logo Booster Solidaire
CAA logo
Merveilles du monde logo
HURIFBA
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